La dépression postpartum ou dépression postnatale est une maladie qui touche de nombreuses mères, mais aussi des pères. Souvent confondue avec le baby blues, elle nécessite un accompagnement et une prise en charge globale. Nous faisons les points sur les symptômes, les traitement de cette dépression spécifique aux jeunes parents.
Comprendre la dépression postpartum
Qu’est ce que le postpartum ?
La période postpartum commence immédiatement après l’accouchement, lorsque le corps de la mère, ses niveaux d’hormones et son utérus, reviennent à leur état pré-grossesse. Cette période dure environ 6 semaines. Mais le postpartum a un aspect physique et un aspect psychologique. Le postpartum psychologique peut durer beaucoup bien plus longtemps que le postpartum physique.
Baby blues ou dépression ?
Il est fréquent de ressentir ce que l’on appelle le “baby blues” après l’accouchement. Votre taux d’hormones augmente et diminue après le travail et l’accouchement. Ces changements peuvent provoquer des sautes d’humeur, de l’anxiété, des troubles du sommeil. Toutes les femmes ne vivent pas cette dépression passagère. Mais si ces symptômes durent plus de deux semaines, vous pouvez souffrir de dépression postpartum.
La dépression postpartum touche environ une femme sur sept. Elle est généralement beaucoup plus intense que le baby blues.
Vous fondez en larmes sans raison apparente ? Vous refusez les invitations de vos proches, familles et amis ? Vous avez des idées noires, vous ne souhaitez pas vous approcher de votre enfant ?Vous pouvez même penser à vous faire du mal ou à faire du mal à votre bébé.
Quels sont les symptômes de la dépression postpartum ?
Les symptômes sont nombreux et peuvent varier dans le temps :
– des difficultés à créer des liens avec votre bébé
– des sautes d’humeur importantes
– un manque d’énergie extrême
– colère
– irritabilité
– difficulté à prendre des décisions
– de l’anxiété
– attaques de panique
Si vous présentez ces symptômes, parlez-en à votre partenaire ou à un ami proche. Il existe plusieurs traitements, parlez en à votre médecin. Non prise en charge, la dépression post partum peut durer plusieurs mois, et nuire à votre santé et celle de votre bébé. Si vous n’êtes pas certaines de vos symptômes, il existe un questionnaire en ligne, pour savoir si vos symptômes sont évocateurs d’une dépression.
Quels traitement pour prévenir la dépression postpartum ?
Après avoir consulté votre médecin, vous vous demandez peut-être si des remèdes naturels peuvent soulager vos symptômes. La dépression n’est généralement pas une maladie que l’on peut traiter soi-même. Informez votre médecin de tout ce que vous prenez dans le cadre de votre plan de traitement holistique. Vous pouvez améliorer vos état de santé général avec des plantes et des vitamines.
Les vitamines
Si vous lisez souvent ce blog, vous savez qu’à La fabrique des mamans, nous sommes des fervents défenseurs des oméga 3 pour la grossesse et l’allaitement. Il semble que les omega 3 soient également bénéfiques pour traiter la dépression. En fait, une étude récente a montré qu’un faible apport alimentaire en oméga-3 est associé à l’apparition de ce type de dépression. Bien que des recherches plus approfondies soient nécessaires, les réserves nutritionnelles d’oméga-3 sont très largement exploitées pendant la grossesse et la période post-partum. Essayez de prendre des suppléments et d’augmenter votre consommation d’aliments tels que :
– graines de lin
– graines de chia
– le saumon
– sardines
– autres poissons gras
La riboflavine, ou vitamine B-2, peut également contribuer à réduire votre risque de développer une dépression postpartum. La vitamine B3 et B5 peuvent également vous aider à combattre l’épuisement postnatal.
Notre gummie Postnatal
Notre gummie Postnatal – Soin et Beauté peut vous aider à lutter contre les symptômes de fatigue et d’épuisement postnatal. Il contient des vitamines B8, B3 et B5, qui aident à lutter contre la fatigue et l’épuisement postnatal.
Les compléments alimentaires à base de plantes
Le millepertuis est une plante fréquemment utilisée pour soigner la dépression. Ses fleurs et bourgeons contiennent de l’hypéricine et l’hyperforine. Ces molécules agissent sur le corps comme des neurotransmetteurs tels que la sérotonine, la dopamine et la noradrénaline. Il peut être utilisé en cas d’allaitement, mais il peut rendre une contraception hormonale inefficace. En revanche il interagit avec de très nombreux médicaments, dont certains antidépresseurs. Parlez-en à votre médecin si vous suivez un traitement.
Que puis-je essayer d’autre pour prévenir la dépression ?
Plusieurs changements de mode de vie peuvent soulager vos symptômes :
Prenez soin de votre corps
Essayez de faire de longues promenades avec votre bébé dans une poussette ou un porte-bébé. Pour votre alimentation, préférez des aliments sains et complets. Dormez quand vous pouvez trouver le temps et faites des siestes dès que possible. Evitez l’alcool et ne consommez pas de drogues.
Prenez du temps pour vous
Lorsque vous avez un bébé, il peut être facile d’oublier que vous avez besoin de temps pour vous. Prenez l’habitude de vous habiller, de quitter la maison, de faire une course ou de rendre visite à un ami par vous-même. Demandez de l’aide pour garder votre enfant.
Fixez-vous des objectifs réalistes
La vaisselle et les jouets sur le sol peuvent attendre. Ne vous attendez pas à être parfaite. Fixez-vous des objectifs réaliste et ne charger pas trop votre to-do list.
Parlez-en autour de vous
Évitez de vous isoler et de garder vos sentiments à l’intérieur. Parlez-en à votre partenaire, à un ami proche ou à un membre de votre famille. Si vous ne vous sentez pas à l’aise pour en parler à vos proches, il est possible de vous joindre à un groupe de soutien. Votre médecin ou sage-femme pourra peut-être vous indiquer des groupes de soutien aux jeunes parents proches de chez vous.
La thérapie peut-elle aider ?
La thérapie par la parole est une autre option intéressante. Elle peut vous donner l’occasion de mettre au clair vos pensées et vos sentiments avec un psychologue qualifié. Vous pouvez travailler avec votre thérapeute pour fixer des objectifs et trouver des moyens de régler les problèmes qui vous préoccupent le plus. En parlant de vos ressentis, vous pouvez trouver des moyens plus positifs de réagir aux situations et aux problèmes quotidiens.
Vous pouvez essayer la thérapie interpersonnelle seule ou la combiner avec la prise de médicaments.
Comment traite-t-on généralement la dépression du post-partum ?
Les antidépresseurs sont souvent utilisés pour traiter la dépression. Les deux principaux types d’antidépresseurs que votre médecin peut vous prescrire sont les antidépresseurs tricycliques (ATC) et les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS).
Si vous allaitez, vous pouvez discuter avec votre médecin pour peser les avantages et les risques de la prise de médicaments. Les deux antidépresseurs de choix si vous allaitez sont la paroxétine et la sertraline.
Certains médecins peuvent également suggérer des œstrogènes. Après la naissance, votre taux d’œstrogène chute rapidement et peut contribuer à la dépression. Votre médecin peut vous suggérer de porter un patch d’œstrogène sur la peau pour aider à relancer le niveau réduit de cette hormone dans votre corps. Votre médecin peut également vous indiquer si ce traitement est sans danger pendant l’allaitement.
Conclusion
Avec un traitement, votre dépression peut disparaître en l’espace de six mois. Si vous ne suivez pas de traitement ou si vous l’arrêtez trop tôt, la maladie peut rechuter ou se transformer en dépression chronique. La première étape consiste à demander de l’aide. Parlez-en autour de vous.
Si vous commencez un traitement, ne l’arrêtez pas avant de vous sentir mieux pendant plusieurs semaines de suite. Il est important de maintenir une bonne communication avec votre médecin et de conserver un réseau de soutien étroit.
Sources:
Fish consumption and major depression, Lancet, 1998.
Association of fish and long-chain n-3 polyunsaturated fatty acid intakes with the occurrence of depressive episodes in middle-aged French men and women, Prostaglandins Leukot Essent Fatty Acids, 2008.