Vous êtes enceinte dans votre dernier trimestre de grossesse ? Vous commencez à préparer votre accouchement ? Cet article va vous intéresser. Saviez-vous que certains aliments consommés en fin de grossesse pouvaient vous aider à accoucher plus vite et faciliter le travail ? Dans cet article on vous livre notre top 10 des aliments à consommer en fin de grossesse pour préparer son postpartum ! Nous ferons également le point sur les vertus pour déclencher le travail et accélérer l’accouchement prêtées à certains mets.
Le bouillon de viande
C’est le remède de grand-mère par excellence ! Rien de tel que ces bouillons pour préparer son accouchement. Les os, les vaisseaux sanguins et les tissus conjonctifs (c’est-à-dire les articulations et la peau) des animaux sont riches en minéraux. En cuisant la viande avec l’os et la peau, vous bénéficiez des tous les nutriments qu’ils contiennent et augmentez la quantité d’acides aminés que vous obtenez dans ce repas.
Le fameux acide hyaluronique dont tout le monde parle se trouve dans le cartilage et les tissus conjonctifs du corps. En consommant du bouillon de poulet cuit avec la peau et l’os, ou des côtes, vous accédez à l’acide hyaluronique de ces animaux sous une forme assimilable et la plus naturelle.
Le bouillon est une boisson facile à préparer. En faisant cuire la carcasse d’un poulet, par exemple, avec un peu de viande et de peau, vous créez un aliment très riche en nutriments. L’ajout d’un filet de vinaigre dans le processus de cuisson augmente les minéraux qui sont retirés des os, et aide à décomposer le cartilage pour accéder à l’acide hyaluronique. Pour son utilisation, à vous de faire parler votre créativité ! Il peut être consommé seul ou comme boisson nutritive, utilisé pour faire des soupes, ajouté à des céréales ou à d’autres repas.
A partir des semaines 35/36, vous pouvez consommer des bouillons quotidiennement.
Pour la recette du bouillon spécial postpartum et tout savoir de ses bénéfices consultez notre article sur le sujet.
Les légumes à feuille verte
Si vous avez la chance d’avoir un jardin, vous pouvez les cultiver facilement : bette à carde, chou frisé, roquette, feuilles de betterave. Pendant la grossesse et surtout avant le travail et l’accouchement, les nutriments qu’ils apportent vous seront essentiels.
Les légumes à feuille verte vous apportent du magnésium, mais aussi du fer, du zinc, du calcium et des oméga 3, des vitamines liposolubles comme la vitamine A, K et E, ainsi que des quantités élevées de vitamine C. Toutefois contrairement aux idées reçues, il est conseillé de cuire vos légumes pour tirer pleinement partie de leurs bienfaits. La cuisson des légumes brise une liaison chimique qui “bloque” la libération des nutriments.
Les algues pour leur richesse en iode
Les algues font également partie des aliments à consommer pour préparer son postpartum. Elles apportent un nutriment en plus de légumes à feuilles vertes : l’iode. Nous n’en avons pas encore parlé, car son rôle dans le travail et l’accouchement n’est pas si étendu. Mais l’iode est essentiel pour la fonction thyroïdienne. Certaines femmes ont des problèmes d’hypothyroïdie après l’accouchement. L’ajout d’une certaine quantité de d’algues peut aider à prévenir ces symptômes. Ajoutez donc du kombu, du wakamé, de la laitue de mer, ou de la nori à vos plats.
Pour profiter des bénéfices des légumes, n’hésitez pas varier entre cuit et cru. En mangeant certains légumes cuits et d’autres crus, vous obtiendrez l’équilibre dont vous avez besoin pour profiter au maximum de ce que ces superbes légumes ont à offrir.
Les noix et graines
Les graines de citrouille, les graines de sésame, les graines de tournesol, les amandes et le quinoa sont recommandées pour préparer le travail. Il en existe beaucoup d’autres qui sont denses en nutriments.
Les graines de citrouille sont très riches en minéraux (fer, zinc et magnésium). Il sont également riches en protéines et en acides gras essentiels. Les graines de courge contiennent également d’autres composés (phytonutriments) qui peuvent être bénéfiques. Des recherches ont montré que les composés des graines de courge aident à réguler les niveaux d’insuline, ce qui est bénéfique pour les personnes souffrant de résistance à l’insuline ou de diabète gestationnel pendant la grossesse. Les huiles volatiles contenues dans les graines de courge aident également à réguler l’équilibre probiotique en tuant les microbes comme les bactéries, les champignons et les virus qui peuvent provoquer un déséquilibre probiotique (bonjour le streptocoque du groupe B !).
Nous avons déjà parlé de l’équilibre nécessaire entre le cuivre et le zinc. Les graines de sésame contiennent de bonnes quantités de ces deux éléments. Ainsi que d’autres minéraux (calcium, magnésium, fer et phosphore). Le phosphore est un élément dont nous n’avons pas beaucoup parlé, mais il est néanmoins important. Le phosphore est un élément constitutif de nombreuses enzymes et hormones différentes.
Les graines de tournesol sont riches en vitamine E, qui est excellente pour la souplesse des tissus, la fonction de la progestérone et constitue une partie des nutriments présents dans le liquide amniotique. De faibles niveaux de vitamine E sont associés au travail prématuré. Comme les autres noix et graines, elles sont également riches en minéraux (magnésium, cuivre), mais ces graines ont également des quantités élevées de vitamines B (B6 et Folate), ce qui aide à créer un sang sain.
Les amandes sont également très riches en vitamine E, et en minéraux (magnésium, potassium, cuivre). Elles fournissent également de grandes quantités d’AGE (Acides Gras Essentiels), notamment d’acide linoléique, nécessaire à la production de prostaglandines. Les amandes sont également bénéfiques pour les personnes souffrant de diabète gestationnel ou de résistance à l’insuline. Les recherches montrent que les substances phytochimiques contenues dans les amandes réduisent les pics de glycémie après les repas.
Techniquement une graine, mais utilisé comme un grain, le quinoa est une protéine complète. Il fournit les 9 acides aminés essentiels. Il contient de nombreux minéraux nécessaires au bon fonctionnement des enzymes et des hormones (phosphore, magnésium, zinc). Il contient aussi des folates et des graisses (un équilibre d’oméga 3 et d’oméga 6). Il est facile à cuisiner et, contrairement à la plupart des céréales, il n’est pas nécessaire de le faire tremper avant de le cuire.
La patate douce
Les patates douces sont particulièrement intéressantes pour préparer l’accouchement. Elles fournissent les amidons et les œstrogènes nécessaires à la fabrication de l’acide hyaluronique dans le corps. Dans le processus de travail de l’accouchement, elle peut stimuler une production accrue d’œstrogènes, d’ocytocine et de prostaglandines propres à notre corps.
Sur le plan nutritionnel, les patates douces contiennent des quantités élevées de vitamine A (d’où leur couleur), de vitamine C, de vitamines B (B6) et de minéraux (potassium, phosphore).
Il a été démontré que les patates douces ont un effet bénéfique sur la glycémie en comparaison aux pommes de terres. Cela signifie qu’elles peuvent être une option pour les personnes souffrant de résistance à l’insuline ou de diabète gestationnel.
La recherche a également montré une diminution de l’inflammation nerveuse de la perception de la douleur chez les personnes ayant consommé des ignames (patate douce). Elle peut donc également contribuer à la production d’endorphines et à la réduction des douleurs non naturelles pendant le travail en réduisant la douleur.
Les substances phytochimiques contenues dans les patates douces stimulent également la production de fibrinogène, une protéine qui favorise la coagulation du sang.
En résumer, considérez les patates douces comme un allié pour l’ouverture du col de l’utérus.
Les bananes
Comme les patates douces, les bananes aident à la production d’acide hyaluronique, en contenant une petite quantité d’acide hyaluronique d’origine végétale.
Contrairement à ce que certains voudraient vous faire croire, vous avez besoin de sucres dans votre alimentation… mais pas de sucres transformés, des sucres naturels. Votre cerveau, vos cellules et votre corps ont besoin d’un élément de fructose et de glucose pour maintenir certaines fonctions. Les bananes peuvent être utilisées comme un édulcorant sain pour réduire votre consommation de sucre raffiné et vous apporter un complément nutritionnel.
Les bananes ont toujours été connues pour leur teneur en potassium (les pommes de terre blanches en contiennent en réalité davantage), mais elles contiennent également de bonnes quantités de vitamines B et de vitamine C.
La pré-éclampsie est une préoccupation à l’approche de l’accouchement. Les vitamines B, le potassium et le magnésium sont connus pour réduire les symptômes de la pré-éclampsie.
Les dattes
Si vous n’avez pas lu notre article sur le sujet, vous pouvez les lire ici. C’est une tradition qui vient du Moyen Orient. On disait que les femmes qui mangeaient des dattes avaient des accouchements plus faciles.
Des études qui confirment la tradition
Une étude réalisée en 2008 a montré que les femmes qui mangeaient 6 dattes ou plus par jour pendant les 4 semaines précédant l’accouchement avaient une dilatation significativement plus importante (3 cm ou plus) que celles qui n’avaient pas consommé de dattes (2 ou moins) à l’admission. 96% des mangeuses de dattes ont eu un accouchement spontané contre 79% des non mangeuses de dattes.
Le recours à l’ocytocine était moins fréquent (28 %) chez les mangeuses de dattes que chez les non-mangeuses (47 %).
Le début du travail était plus court chez les mangeuses de dattes (8 heures ou moins) que chez les non mangeuses de dattes (15 heures ou plus).
Les produits laitiers
De nombreuses vitamines liposolubles sont très difficiles à trouver et à obtenir en quantité suffisante dans l’alimentation. Le beurre et les fromages sont riches en cholestérol, en vitamines A, D, E, K, en vitamines B, et plus encore.
Le cholestérol est le bloc de construction de l’œstrogène, ainsi qu’une clé pour les récepteurs d’ocytocine. Vos besoins en cholestérol augmentent considérablement pendant la grossesse, et surtout vers la fin de la grossesse, pour la production et le fonctionnement des hormones.
La vitamine D et la vitamine K jouent un rôle crucial dans le travail et l’accouchement. La vitamine D aide à réguler les hormones reproductives. Elles sont également associées pour de nombreuses fonctions et facilitent l’absorption de l’une par l’autre.
Une étude a montré que 82 % des femmes enceintes présentaient une carence en vitamine D. (1) Les femmes qui présentent une carence en vitamine D sont plus susceptibles de demander une péridurale que les femmes dont le taux de vitamine D est suffisant. Pourquoi ? La vitamine D aide à réguler la sensibilité des nerfs à la douleur.
La carence en vitamine K est problèmatique. La vitamine K est célèbre pour ses fonctions dans la coagulation du sang. Les professionnels de la maternité observe de plus en plus d’hémorragie postpartum, qui peut être en partie liée à un manque de vitamine K2, spécifiquement, dans le régime alimentaire.
Le foie
Soyons honnêtes, personne ne mange assez de foie de nos jours. C’est pourtant la meilleure source nutriments pour toute la santé reproductive (prénatale, travail et post-partum).
Le foie est plein de fer facile à absorber, de TOUTES les vitamines B (très riches en B12 et en folate), de vitamines A, D, E, K et de coenzyme Q10.
Les vitamines B sont importantes pour la production des globules rouges, dont le taux de renouvellement est élevé pendant la grossesse, en particulier la partie hémique qui contient et transporte l’oxygène. En combinaison avec le fer, le magnésium et le zinc, le foie est un excellent aliment pour la construction du sang et l’oxygénation. S’assurer que vos réserves sont suffisantes avant le travail et l’accouchement facilitera également la récupération post-partum. De plus, si vous prévoyez d’utiliser le NO (protoxyde d’azote) comme technique de gestion de la douleur, assurez-vous de consommer un supplément de B12 avant le travail, car le gaz épuise le corps en B12.
Le melon
Le maintien de l’hydratation est important vers la fin de la grossesse. Vous pouvez lire notre article sur le sujet. Vous devez non seulement consommer suffisamment d’eau pour les besoins quotidiens de votre corps. Mais aussi pour ceux de votre bébé et du liquide amniotique dans lequel il vit et qui se renouvelle constamment. Lorsque le placenta commence à vieillir, sa capacité à produire des quantités efficaces de liquide amniotique commence à diminuer. En restant hydraté, vous diminuerez le risque d’un faible niveau de liquide amniotique.
Notre eau du robinet moderne est pauvre en nutriments ce qui ne permet pas d’obtenir une forme d’H2O très absorbable et assimilable (le fluor et le chlore appauvrissent également votre organisme en nutriments).
Si votre grossesse se déroule pendant l’été, alors les melons sont une bonne solution pour vous hydrater. Les melons sont un bon moyen pour augmenter le niveau de liquide amniotique. Les melons, mais également le concombre et la pastèque, contiennent des quantités élevées d’oligo-éléments électrolytiques. Ces minéraux peuvent augmenter la quantité de H20 absorbée en doublant le même volume d’eau. Les pastèques contiennent non seulement 92 % d’eau et les mêmes minéraux électrolytes, mais aussi des substances chimiques végétales qui augmentent encore l’absorption d’eau.
Pour lutter contre une diminution du liquide amniotique, ou de multiples symptômes de déshydratation, il est recommandé de consommer un concombre, un melon ou un quart de pastèque par jour.
Les légumes fermentés
Les légumes qui ont connu un processus naturel de fermentation sont d’excellentes sources de probiotiques. Ces probiotiques sont importants pour équilibrer la flore générale de l’organisme, ils aident à décomposer les vitamines, comme la vitamine K, en une forme plus utilisable. Cela diminue le travail que votre propre corps doit fournir pour les absorber et les assimiler, et augmente la quantité qui peut entrer dans le corps.
Le yaourt, le kéfir et d’autres produits laitiers de culture peuvent fournir une bonne quantité de probiotiques qui aident à réguler la flore vaginale (lactobacilles). Achetez et consommez toujours des yaourts au lait entier et de vaches nourries à l’herbe.
Les légumes fermentés traditionnels sont très faciles à faire. Une fois que vous aurez pris le coup de main, vous vous amuserez à essayer de nouvelles combinaisons de légumes et de saveurs… mes enfants adorent les betteraves/kale/choux avec des baies de genièvre. Les légumes fermentés offrent du K2 sous une forme facile à absorber, ainsi que des probiotiques.
Le soja fermenté sous forme de Natto, Tempeh et Miso est également important à ajouter dans les dernières semaines de la grossesse. Ils sont riches en phytoestrogènes qui soutiennent les fonctions œstrogéniques normalement élevées qui mènent au travail et à l’accouchement. Le soja fermenté fournit également du K2 sous des formes très utilisables, ainsi que de la B12.
Le miel peut-il déclencher l’accouchement ?
Les résultats d’une étude de 2019 ont montré que la consommation de miel réduit significativement les douleurs du travail. 80 femmes primipares volontaires en bonne santé ont été intégrées à la recherche sous forme d’essai clinique randomisé (40 sujets dans chaque groupe). La douleur a été significativement réduite immédiatement après la consommation de miel jusqu’à 120 minutes après l’intervention par rapport au groupe témoin,
Manger épicé aide t’il à accélérer l’accouchement ?
La nourriture épicée peut irriter l’intestin, ce qui peut parfois stimuler les contractions utérines. Mais il n’y a pas d’étude qui montre que manger épicer vous enverra directement en salle d’accouchement. Il en va de même pour des aliments comme la papaye et l’ananas. Certains pensent que les enzymes contenus dans ces fruits déclenchent des contractions. Mais il n’y a pas de preuve que cela puisse déclencher le travail.
Les tisanes pour préparer l’accouchement
Quelle plantes doivent contenir les tisanes pour préparer l’accouchement ?
- Les clous de girofle
- Les feuilles de framboisier
- l’ortie
- Camomille
Sources :
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6386333/
https://www.academie-medecine.fr/vitamine-d-et-grossesse/